La Commission européenne a finalement approuvé les plans stratégiques PAC des sept premiers pays du EU : Danemark, Finlande, France, Irlande, Pologne, Portugal et Espagne.
Bruxelles appelle ces premières approbations de quelques grands pays agricoles du EU une étape importante vers la mise en œuvre d'une nouvelle politique agricole commune, à partir de l'année prochaine.
Pour la période 2023-2027, 270 milliards d'euros sont disponibles pour les paiements agricoles. Ensemble, les sept plans approuvés en représentent près de la moitié (120 milliards d'euros), dont plus de 34 milliards d'euros pour les seuls objectifs environnementaux et climatiques.
Dans le cadre de cette nouvelle politique agricole, les pays du EU sont désormais autorisés à déterminer eux-mêmes un paquet de mesures éligibles, à condition qu'ils ne contribuent qu'à dix critères du EU pour une agriculture durable. Ils doivent cependant le préciser contractuellement dans les plans nationaux.
Le commissaire à l'agriculture du EU, Janusz Wojciechowski, a déclaré que cette approbation intervient à un moment crucial. Selon lui, l'agriculture européenne est dans une situation difficile : la guerre russe en Ukraine et la sécheresse estivale ont entraîné une forte augmentation des coûts de production. Les agriculteurs européens ont besoin d'une perspective à long terme, y compris d'un cadre juridique et financier clair, a souligné Wojciechowski.
Cependant, il ne peut pas encore dire à quel point les négociations sont avancées avec les vingt autres États membres du EU. Sur les sept NSP désormais approuvés, cinq d'entre eux étaient en fait déjà connus en juin que Bruxelles avait accepté. Au dernier moment, seules l'Italie et l'Irlande ont été ajoutées. Tous les autres pays ont en fait appris à partir de mai/juin qu'ils n'allaient pas respecter l'échéance du 1er août, et ni septembre ni octobre.
Plusieurs pays d'Europe centrale ont commencé à soumettre leurs plans beaucoup trop tard, car ils ne voulaient vraiment pas que la Commission européenne ait son mot à dire.
Les négociations sur les plans de l'Allemagne sont en grande partie au point mort car la coalition allemande des feux de circulation doit encore s'entendre sur le financement d'une modernisation majeure de l'agriculture et de l'élevage. De plus, en Allemagne, il y a toujours une lutte pour les compétences au niveau régional ou national.
L'approbation du NSP néerlandais est retardée parce qu'il y a « interconnexion avec d'autres dossiers », comme il est formulé par euphémisme. Il n'est pas encore clair si c'est Bruxelles ou La Haye qui relie les fichiers LNV. Bien que nulle part formellement confirmé, il est tout à fait clair que les grandes quantités de fumier et d'azote hollandais sont la principale pierre d'achoppement pour le département agricole de Bruxelles.
La commission nitrates du EU se prononcera le 15 septembre sur la demande néerlandaise d'extension des règles plus larges d'épandage de fumier. La Commission européenne devrait rendre la décision finale le même mercredi, ou une semaine plus tard. Celle-ci devra alors encore être intégrée dans les accords NSP qui entreront alors en vigueur le 1er janvier 2023.