Un mémorandum divulgué de la Commission européenne révèle qu'une étude supplémentaire sur les conséquences possibles de la réduction de moitié proposée de l'utilisation de produits chimiques dans l'agriculture européenne montre des résultats positifs. L'étude complémentaire, qui couvre 218 pages, conclut, entre autres, que la sécurité alimentaire n'est pas menacée.
Des recherches antérieures répètent également que les conséquences de chaque nouvelle politique européenne ne peuvent pas être calculées à l'avance jusqu'à la dernière décimale et que certains effets futurs (environnement plus propre, moins de maladies, alimentation plus saine) ne peuvent pas toujours être exprimés en termes monétaires.
A la fin de l'année dernière, les ministres de l'agriculture avaient demandé des recherches supplémentaires. Le rapport complémentaire souligne que la réduction des agents chimiques dans l'agriculture peut aller de pair avec l'introduction de nouvelles alternatives « vertes » (naturelles). Cela offre la possibilité de réduire l'impact sur l'environnement tout en poursuivant la production alimentaire de manière durable.
En outre, le rapport suggère que la mesure pourrait être introduite par étapes, laissant au secteur agricole suffisamment de temps pour s'adapter aux nouvelles exigences.
Une conclusion importante du mémorandum est que le degré de réduction des agents chimiques peut varier d'un pays EU à l'autre. Cela signifie que les pays qui ont déjà activement réduit l'utilisation de produits chimiques au cours des dernières années pourraient désormais devoir réduire leur utilisation moins sévèrement. Cette différenciation reconnaît les efforts existants de certains pays du EU et permet une flexibilité politique.
Si la note complémentaire « chimie en agri » n'a pas encore été officiellement présentée, « l'avancée du dossier » est à l'ordre du jour des ministres de l'Agriculture du EU qui se réuniront mardi prochain. L'annonce officielle était prévue pour le 28 juin au plus tard, mais des doutes ont récemment surgi après les récentes déclarations du commissaire au climat Frans Timmermans.
En réponse aux protestations du Parlement européen (du CDA, du VVD, du SGP, du JA21 et du FvD) contre le projet de loi sur la restauration de la nature, Timmermans a souligné que le Green Deal est un ensemble de politiques alimentaires, agricoles, climatiques et environnementales, dans lesquelles ces les dossiers sont inextricablement liés sont liés.
La loi sur la restauration de la nature sera débattue mardi (20 juin) par les ministres de l'environnement des pays du EU, et une semaine plus tard (27 juin) par la commission de l'environnement du Parlement européen. La Commission européenne a également annoncé des assouplissements à propos de cette proposition la semaine dernière, mais il y a toujours des réserves dans les milieux agricoles.
Au début de la semaine dernière, un autre mémorandum de la Commission européenne a également fuité à Bruxelles, concernant l'expansion imminente de l'utilisation des techniques génétiques dans l'agriculture et l'horticulture. Après des enquêtes techniques antérieures par le comité de chimie de l'ECHA et l'EFSA (sécurité alimentaire), les commissaires EU souhaitent maintenant autoriser l'utilisation de la technique dite des ciseaux CRISPR-cas et des techniques d'élevage similaires. Les organisations agricoles le réclamaient depuis un certain temps.
Selon des observateurs à Bruxelles, en "divulguant" ces aperçus, la Commission indique clairement ce qui attend l'agriculture EU, mais que cela est lié au Green Deal complet, y compris la loi sur la restauration de la nature.