La présidente Ursula von der Leyen veut poursuivre sans changement et avec toute la force le programme climatique de son « premier homme » sortant, Frans Timmermans. Toutes les fonctions du Green Deal seront reprises avec effet immédiat par l'actuel « deuxième » vice-président, le commissaire slovaque Maros Sefkovic.
Hier, le jour où Timmermans a remis sa démission, von der Leyen a clairement indiqué que l'agenda européen en matière d'environnement et de climat ne devait en aucun cas être retardé. Elle considère également le Green Deal comme sa propre pièce maîtresse. Quoi qu’il en soit, von der Leyen ne peut pas se permettre de laisser l’agenda vert s’enliser dans les derniers mois précédant les élections européennes.
Ces dernières semaines, des spéculations ont circulé à Bruxelles selon lesquelles les lois environnementales et climatiques restantes de Timmermans seraient mises « en veilleuse » et seraient donc levées avant les élections (juin 2024). Von der Leyen aurait également pu reprendre elle-même le Green Deal, mais elle promeut désormais son actuel deuxième vice-président au rang de son nouveau bras droit.
Les autres tâches de Timmermans seront redistribuées ultérieurement. Cela dépend non seulement de la nomination d'un nouveau directeur de surveillance néerlandais, mais aussi du départ prématuré du directeur de surveillance danois Vestaeger. Elle deviendra probablement présidente de la Banque européenne d’investissement plus tard cette année.
De plus, on ne sait pas encore quand le cabinet Rutte sortant proposera un successeur à Timmermans. Si un successeur néerlandais est trouvé, il sera déterminé à Bruxelles quel portefeuille lui sera attribué. Il est déjà clair que le successeur néerlandais ne reprendra pas le poste et les fonctions de Timmermans et que les Pays-Bas perdront donc leur position de leader au sein de la Commission européenne.