Cette semaine, la Commission allemande pour l'avenir de l'agriculture (ZKL) appelle les partis politiques à prendre une décision sur le financement de la transition urgente de l'agriculture et de l'élevage.
Bien que la commission faisant autorité de l’ancien ministre Borchert ait déjà formulé en 2021 des recommandations approfondies et ambitieuses, le gouvernement sortant composé du SPD, des Verts et du FDP n’avait pas inclus leur financement dans leur accord de coalition.
Le premier rapport du ZKL, rédigé en 2021, est généralement considéré comme une avancée majeure dans le développement d'une vision sociale largement soutenue de l'agriculture de demain. Vendredi dernier, les membres de la Zukunft Kommission Landwirtschaft ont élaboré à l'unanimité une vision stratégique pour une politique agricole, environnementale et de protection des animaux durable.
Le comité du ZKL est composé de représentants de haut rang des secteurs de l'agriculture, de l'économie, de l'environnement, de la protection de la nature, de la protection des consommateurs et des animaux, de la coopération au développement et de la science. Son mandat expire le 30 novembre.
Le rapport final supplémentaire sera présenté mardi à Berlin. Les experts y formulent des recommandations pour une nouvelle collaboration sur dix domaines d’action TP4Tn, qui constituent en grande partie un approfondissement et une concrétisation de leur premier rapport de 2021.
«Les orientations et recommandations stratégiques sont un appel à la politique», ont expliqué les professeurs Dr. Regina Birner et Achim Spiller, porte-parole du ZKL. Plus que jamais, il est important de surmonter l’impasse actuelle et d’emprunter des voies innovantes vers un avenir plus durable, ont-ils souligné.
Mais cela nécessite désormais une action cohérente et des investissements ciblés dans la modernisation de l’élevage et de l’agriculture. Les investissements tels que la construction d'écuries plus grandes devraient être en partie financés par le gouvernement. Les membres du ZKL appellent les hommes politiques à conclure des accords clairs à ce sujet et à élaborer un cadre politique à cet effet.
Dans la coalition allemande désormais sortante, c'est principalement le ministre libéral des Finances FDP, Christian Lindner, qui s'est opposé à une augmentation de la TVA sur les produits alimentaires ou à l'introduction d'une taxe supplémentaire sur la viande. L'opposition chrétienne-démocrate CDU/CSU n'a encore rien révélé ces dernières années sur la manière dont elle compte financer la transition agricole, mais elle s'est montrée enthousiasmée par de nombreuses recommandations du ZKL.
On s'attend à ce que la politique agricole joue un rôle majeur dans la campagne électorale allemande des mois à venir. La CDU/CSU a déjà déclaré qu'elle exigerait le ministère BMEL dans un nouveau cabinet et qu'elle ne voulait pas d'une coalition avec les Verts. Ils argumenteront à leur tour que l’impasse dans laquelle se trouve l’agriculture allemande est principalement due à des décennies de règne des ministres de l’Agriculture de la CDU.