Les clubs animaliers suisses «perturbent» la chasse au loup lors de promenades en forêt

Des avocats suisses enquêtent pour savoir si le fait de perturber intentionnellement la chasse au loup peut constituer une infraction pénale. Ainsi, le ministère suisse de la Justice veut mettre un terme aux bruyantes « balades » et « cours de photographie » qu'organisent les associations d'animaux lorsque les chasseurs recherchent deux jeunes loups dans les alpages.

L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a autorisé en août l'abattage de deux jeunes loups de leur meute bien après l'attaque du bétail. Les chasseurs ont mis en place plusieurs entraînements dans la région de Marchairuz, mais jusqu'à présent sans succès. Le permis de chasse accordé expire en mars.

Les parties de chasse étaient régulièrement perturbées et interrompues par des randonneurs ou des photographes. Ces personnes sont venues sur les lieux surtout pour éviter la fusillade des deux oursons. S'il y a un public dans la zone, les chasseurs ne sont pas autorisés à tirer.

La meute de loups – la première depuis 150 ans dans le canton de Vaud – se compose de quatre loups adultes et de cinq jeunes animaux. Le canton se concentre sur les deux jeunes animaux nés l'année dernière, car tuer les loups adultes est interdit par la loi. Fin septembre, les autorités ont annoncé qu'une deuxième meute de loups s'était établie dans le canton.

Le 9 octobre, environ 150 passionnés d'animaux ont manifesté sur le col de Marchairuz, demandant au canton de révoquer le permis de tir des deux louveteaux. Trois semaines plus tôt, quelque 250 agriculteurs et bergers suisses concernés du Jura vaudois s'étaient rassemblés au pied du Mont-Tendre.