Les trois quarts des entreprises britanniques exportant des produits vers les pays EU se plaignent de l'augmentation des délais d'attente et des procédures douanières en raison du Brexit. Un quart (26 %) des PME britanniques négociant avec le EU envisagent désormais de délocaliser certaines de leurs activités européennes en dehors du Royaume-Uni.
Près d'un exportateur britannique sur cinq a déclaré avoir déjà décidé de transférer tout ou partie de celui-ci vers le marché unique en raison du Brexit.
Les entreprises européennes subissent déjà des pertes à l'exportation du fait du départ britannique de l'Union européenne, alors que les véritables contrôles douaniers doivent encore être mis en place. En outre, les exportateurs EU doivent se conformer aux « pré-enregistrements » à partir du 1er janvier, a déclaré jeudi la commission de l'agriculture AGRI du Parlement européen lors d'une séance d'information sur le Brexit.
Le gouvernement britannique va alors durcir l'exigence de certification pour la plupart des produits phytosanitaires et vétérinaires, biologiques ou non. Selon les produits, les nouvelles exigences entreront en vigueur entre le 1er juillet et le 1er novembre 2022. La pré-notification à compter du 1er janvier s'appliquera à tout entrepreneur agroalimentaire qui exporte vers le Royaume-Uni.
Ils ont besoin d'un importateur britannique ou de leur propre succursale au Royaume-Uni pour organiser cela. Une exception s'applique à l'Irlande du Nord. Les échanges de produits biologiques entre le EU et l'Irlande du Nord restent les mêmes qu'avant le Brexit.
Une enquête britannique a révélé que seul un petit importateur sur quatre est prêt pour les changements imminents, tandis qu'un importateur sur huit a déclaré qu'il n'était pas en mesure de se préparer à l'introduction de contrôles. On sait déjà que les douanes britanniques n'ont même pas encore formé le personnel nécessaire et que les logiciels de leurs équipements informatiques ne se connectent pas aux systèmes européens.
Au cours de l'année écoulée, les importations britanniques en provenance du EU ont chuté de près d'un quart (24,8 %), tandis que les exportations vers le EU ont chuté de 13,1 %. Selon le rapport à la commission de l'agriculture, les conséquences du Brexit ne sont clairement pas positives. Le Brexit n'a pas facilité les échanges.
"Et puis de se rendre compte que 2021 n'était qu'une année de transition", a relevé l'eurodéputé néerlandais Bert-Jan Ruissen (SGP). Il craint que les véritables conséquences ne se fassent sentir avant la prochaine année bouillante. Ensuite, les contrôles physiques et les exigences de formulaires commencent.
Ruissen a attiré l'attention sur l'exportation des exportations de pommes de terre de semence de pomme de terre. Les Pays-Bas avaient un commerce dynamique, de plus de 18 000 tonnes par an. C'est maintenant complètement silencieux. Il doit sûrement être possible de se reconnaître les uns les autres ?, a-t-il fait remarquer.