Toutes les grandes organisations agricoles françaises ont appelé le président Emmanuel Macron à renoncer à l'accord commercial préparé par l'Union européenne (EU) avec les pays sud-américains du Mercosur. Macron rencontrera vendredi la présidente brésilienne Silva da Lula, qui participe à une conférence internationale à Paris.
Les agriculteurs français affirment que l'agriculture EU se voit de plus en plus imposer des exigences environnementales, alors que leurs concurrents sud-américains n'ont pas à s'y conformer. Ils craignent que cela ne conduise à une position concurrentielle inégale.
Pour résoudre ce problème, des propositions EU sont déjà en préparation pour appliquer une sorte de correction environnementale aux importations en provenance de pays non-EU, sans les désigner comme une charge environnementale supplémentaire à l'importation. Mais il n'y a toujours pas d'accord final entre les pays du EU et le Parlement européen sur un tel « miroir » et des « règles du jeu équitables ».
Plusieurs pays européens s'inquiètent de l'impact du Mercosur sur leur propre secteur agricole et sur l'environnement. D'autres pays disent que ces plaintes viennent comme de la moutarde après le repas et que l'augmentation des exportations alimentaires sud-américaines est une conséquence inévitable de la politique libérale de libre-échange prônée dans le EU.
L'appel a été élaboré par la FNSEA et les syndicats professionnels du bétail et de la viande (Interbev), des céréales (Intercereales), des volailles d'engraissement (ANVOL), du sucre (AIBS) et des oléagineux et protéagineux (Terres Univia ). On ne sait toujours pas comment Macron réagira à cela. Il a précédemment déclaré qu'il défendrait au maximum les intérêts économiques français.
La Commission européenne a récemment annoncé que le traité Mercosur ne serait pas ratifié cette année. L'année prochaine, la France présidera EU pendant six mois. Selon le calendrier, la ratification pourrait alors être achevée.
Dans les coulisses, des travaux sont en cours sur une «annexe» au texte du traité qui a déjà été convenu. Il convient de convenir que les pays sud-américains respecteront "approximativement les mêmes" exigences environnementales que dans le EU, mais cela se référerait alors en grande partie à l'abattage massif d'arbres dans la forêt amazonienne. Cela enlève à peine les soucis de concurrence des agriculteurs EU.