L'Autriche et la Suède veulent une décision rapide sur les migrants en dehors du EU

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson et le chancelier autrichien Karl Nehammer appellent à une décision rapide EU concernant les centres d'accueil pour demandeurs d'asile en dehors de l'Europe. Les deux hommes politiques conservateurs ont déclaré après leur rencontre à Vienne qu'une nouvelle décision devrait être possible dès le mois de mars.

Les immigrants doivent être hébergés dans ce que l'on appelle des « centres de retour » pendant le traitement de leur demande d'asile, ou vers lesquels les demandeurs d'asile déboutés des pays EU peuvent être renvoyés. Le Premier ministre italien Meloni a lancé cette démarche il y a quelques mois en Albanie, mais cette décision a été annulée par les juges italiens.

Kristersson et Nehammer ont fait valoir que seuls vingt pour cent des migrants rejetés quittent réellement le EU. Selon Kristersson, de nouvelles stratégies sont nécessaires pour faire respecter les règles existantes et garantir l’intégrité des politiques migratoires. Nehammer a ajouté que sans action concertée, la crédibilité du EU est en jeu.

Le plan prévoit la création de centres d'accueil dans des pays tiers sûrs, comme l'Albanie ou la Serbie, où les migrants pourront rester jusqu'à ce que leur situation soit résolue. En échange, ces pays recevraient un soutien financier ou politique du EU. L'initiative devrait non seulement accroître l'efficacité des expulsions, mais également décourager l'immigration clandestine, a déclaré Kristersson.

La pression politique pour lutter contre la migration est forte. Les partis de droite dans de nombreux pays EU font pression pour des lois plus strictes sur l’immigration. Le Conseil européen d'octobre a déjà discuté de la manière dont les pays tiers peuvent jouer un rôle dans la gestion des flux migratoires.

Les critiques à l'égard de ces projets se poursuivent. Les organisations de défense des droits humains mettent en garde contre les dilemmes éthiques et les violations des lois internationales dans ces refuges. Les opposants soulignent les risques d'une « externalisation des responsabilités européennes » vers des pays extérieurs à l'Union. Pourtant, les partisans soutiennent que cette approche est nécessaire pour que le système migratoire continue de fonctionner.